Le championnat a repris, une nouvelle fois sans moi. Je m'y ferai peut-être, mais le foot me manque et me manquera toujours. La préparation, la mise au vert, l'arrivée au stade, le vestiaire, la pression, le couloir et enfin l'entrée dans l'arène. Pendant quinze ans, j'ai été un super-héros et Deschaseaux, Gerland, Lescure, San Siro, le Parc des Princes étaient mes jardins ! Je ne me sentirai jamais aussi bien ailleurs que sur ces pelouses. J'étais en sécurité, je connaissais par coeur ma partition, je savais gérer le stress. J'ai bien sûr raté des matchs, mais cette donnée était intégrée dans mon esprit.
Et puis, un jour, j'ai su que joueur de foot pro, c'était terminé. Plus la force, pas assez rapide. A l'heure d'inventer le reste de ma vie, j'ai eu devant moi la "main" habituelle : entraîneur (jamais été tenté), dirigeant de club (tenté au Havre, raisons sentimentales), consultant (j'ai essayé, vite fatigué par mon rôle de gaucho de service), gérant de bar-tabac (trop peur de…
Et puis, un jour, j'ai su que joueur de foot pro, c'était terminé. Plus la force, pas assez rapide. A l'heure d'inventer le reste de ma vie, j'ai eu devant moi la "main" habituelle : entraîneur (jamais été tenté), dirigeant de club (tenté au Havre, raisons sentimentales), consultant (j'ai essayé, vite fatigué par mon rôle de gaucho de service), gérant de bar-tabac (trop peur de…