Quantcast
Channel: Les Tatane de Vikash - SO FOOT.com
Viewing all articles
Browse latest Browse all 105

"On est les champions, on est les champions, on est, on est, on est les champions!"

$
0
0
Cette saison, moi aussi, je suis champion de France. Je suis champion parce que je suis Parisien. Je suis un bobo, champion du SoPi (le "South Pigalle"). J'ai été champion avec l'Olympique Lyonnais sur le terrain et, cette année, je suis champion alors que je n'ai même pas joué une minute. Mieux, j'ai même arrêté le foot il y a 5 ans déjà. Je sais: mes commentateurs adorés trouveront que j'ai trop joué et que j'aurais du arrêter bien plus tôt. Donc voilà, je suis champion sans jouer. Comme beaucoup de Parisiens attachés à leur ville. Je suis assez fier d'être parisien parce que « ICI, C'EST PARIS » et que « PARIS EST MAGIQUE ». Je mesure tous les jours la chance que j'ai de vivre dans cette ville. Je sais aussi que c'est plus facile quand on a été footballeur. Ca arrange pas mal. Mes filles sont des petites parisiennes. J'aime Paris et ses ponts, la tour Eiffel, Barbès, Saint-Germain, Pigalle, le Marais, les Buttes Chaumont, le Parc Monceau , le café Bellerive du Canal de l'Ourcq et la Pizzetta avenue Trudaine… Oui, Paris c'est ma ville, et aujourd'hui le PSG est devenu mon club.

Petits fours

Moi aussi, je me suis régalé en regardant Zlatan zlatanner, Pastore rater puis éclairer, Ménez chalouper et faire la gueule, Thiago Motta caresser la balle, Jallet déborder et centrer en bout de course, et Thiago Silva mettre tout le monde d'accord dans la surface. Moi aussi, j'aurais aimé faire partie de cette équipe (je sais, on m'aurait mis sur le banc évidemment, encore que...). Moi aussi, je me suis abonné à beIN Sport pour ne rien rater du PSG made in Qatar. Moi aussi, j'y ai cru contre le Barça. Et moi aussi, je regretterai Carletto et son faux air bougon de campagnard italien. La saison dernière, grâce à Winamax, sponsor du PSG et partenaire de Tatane, j'ai pu me retrouver en tribune VIP à bouffer des petits fours avec les ministres, les élus et les people. C'était très agréable même si j'ai préféré le buffet de San Siro (que je connais bien, pour y avoir passé beaucoup de temps à regarder mes copains du Milan s'amuser sur la pelouse). J'ai ainsi pu voir mon ancien club commencer son ascension. Le PSG en construction a, il est vrai, laissé filer le titre vers Montpellier, mais ce jour-là, j'étais fier d'être là parmi le gratin et c'était bien la seule fois de ma vie où j'étais content d'être en tribune.

Moi aussi, je regrette l'ambiance fabuleuse du Temple des nos rêves, le Parc des Princes, parce que je n'ai jamais oublié qu'un jour, pour l'un de mes premiers matchs pros, j'étais là, assis sur le banc (comme toujours diront les rageux), du Havre. Ce jour-là, je n'ai pas joué, mais j'ai vu. J'ai vu un stade, l'un des plus beaux, un club, l'un des plus grands, et des supporters. La tribune Auteuil qui répondait à la Tribune Boulogne. « Nous sommes les parisiens, et nous allons gagner… ». Ce jour-là, je n'avais pas regardé le match mais bien les virage. Et j'ai rêvé de jouer un jour dans ce stade. C'est arrivé ! Avec le HAC et le beau souvenir d'une victoire, grâce à deux buts de Pouget, face au grand PSG rempli de stars : RAI, LE GUEN, ROCHE, GUERIN, WEAH. Oui, un jour j'ai joué contre ces types-là. J'avais 20 ans. Puis, un jour, j'ai réalisé un rêve de gosse comme disent si bien tous les footballeurs. J'ai signé à Paris. PSG-OM, en 2006, fut mon dernier match officiel et c'était sous les couleurs parisiennes. Défaite 3-1, au Parc. Triste fin !

Gagner la Ligue des Champions

C'est vrai, mon passage n'a pas été brillant -surtout la fin-. On se demandait même parfois si je jouais jusqu'au moment où le speaker annonçait mon remplacement et le public se rendait compte que j'étais bien sur la pelouse depuis le début du match. Malgré ma mauvaise saison, Paris reste une étape très importante. Le PSG m'a permis d'aller disputer une Coupe du Monde et, pour ça, je pourrais même commencer à aimer Guy Lacombe. J'ai pu me rendre compte, lors de ce court passage au Camp des Loges, de la pression populaire et médiatique qui entoure le club. J'ai pu me rendre compte que Paris, c'est Paris, et à quel point c'est particulier: un seul club en première division dans une ville de 10 millions d'habitants, c'est quasiment unique au monde. Alors, c'est vrai que c'est facile aujourd'hui, de récupérer un bout de la médaille. Mais finalement, c'est un peu ce que font tous les supporters du PSG. Et si je veux être champion pour les dix prochaines années et même gagner, un jour, la Ligue des Champions pour la première fois de ma vie, alors autant commencer maintenant !

Viewing all articles
Browse latest Browse all 105

Trending Articles