Je suis né au Havre, dans une cité HLM. Dans cette cité, j'ai appris à vivre et à jouer au foot avec les autres. Rapidement, j'ai joué mieux que tout le monde, mais avec tout le monde. J'adorais faire des petits ponts, ce geste virtuose pas aussi utile qu'un but mais tellement amusant. Presque par hasard, j'ai intégré le club du quartier. Repéré par le HAC, le club professionnel de la ville, j'ai découvert, à l'âge où l'on vit ses premiers flirts, qu'on pouvait signer autre chose que sa carte d'identité : 15 ans, premier contrat de footballeur stagiaire.
Ayant la chance de "signer" dans ma ville, j'ai pu continuer à aller au lycée normalement. Je suis devenu très vite un "espoir" du HAC, et, très vite, j'ai subi de fortes pressions pour m'entraîner plus dur, pour devenir plus fort et "confirmer" des espoirs que d'autres avaient placés en moi. Comme beaucoup de mômes, j'avais bien sûr très envie de devenir footballeur et de soulever la Coupe du monde. Alors j'ai obéi, mes parents ont cédé, et, vers 17 ans, j'ai vraiment intégré à plein temps le centre de formation du club. Fini de rire, tu as un métier maintenant. Ou presque.
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Ayant la chance de "signer" dans ma ville, j'ai pu continuer à aller au lycée normalement. Je suis devenu très vite un "espoir" du HAC, et, très vite, j'ai subi de fortes pressions pour m'entraîner plus dur, pour devenir plus fort et "confirmer" des espoirs que d'autres avaient placés en moi. Comme beaucoup de mômes, j'avais bien sûr très envie de devenir footballeur et de soulever la Coupe du monde. Alors j'ai obéi, mes parents ont cédé, et, vers 17 ans, j'ai vraiment intégré à plein temps le centre de formation du club. Fini de rire, tu as un métier maintenant. Ou presque.
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